Si je vous dis « Amérique latine », « volcans », « randonnée » et « Amazonie », à quel pays pensez-vous ? Le choix est difficile ! Mais c’est pour l’Équateur, le plus petit pays andin, que nous avons eu le béguin. Je feuillette mon carnet de voyage pour relire les émotions ressenties à vif avec beaucoup de nostalgie…
Un voyage orchestré à la perfection
Pour mes 35 ans, j’ai proposé à mes amies Anastasia, Louise et Olivia de laisser conjoints et enfants à la maison pour nous évader « entre filles ». Après une ribambelle d’e-mails et quelques tentatives d’ébauche d’itinéraires, nous nous sommes rendues à l’évidence : organiser un voyage à distance est un vrai défi. Ni une ni deux, Anastasia a appelé Univairmer Voyages. Exigeante comme elle est, elle a d’emblée insisté sur le fait que nous voulions un itinéraire combinant randonnée, nature et culture, sur un fond de volcan et de jungle. C’était sans compter sur Arnaud, notre Assistant Personnel Voyage, qui nous a concocté un voyage inoubliable. Avec, en bonus, une escapade dans les îles Galápagos.
Prendre de l’altitude à Quito
Aéroport de Quito. Notre guide francophone nous accueille chaleureusement alors que nous bredouillons quelques mots d’espagnol. Seule Louise manie la langue d’Almodóvar avec une aisance déconcertante. Épuisées par le vol, nous profitons de la soirée pour manger, discuter et rire. Au petit matin, nous partons pour la Mitad del Mundo où se trouve le mémorial marquant l’Équateur, établi par une expédition scientifique française en 1735. Ici, les GPS sont tous à zéro. Après avoir marché sur cette ligne imaginaire, nous filons à l’écomusée Intiñan pour découvrir la culture ancestrale équatorienne et une exposition sur des phénomènes scientifiques insolites.
L’après-midi est consacrée à la découverte de Quito. La ville étant perchée entre 2 850 et 3 200 mètres d’altitude, le moindre escalier nous coupe le souffle. Je comprends mieux pourquoi les locaux sont si paisibles, contrairement à ceux d’autres capitales d’Amérique latine. Nous restons sans voix face à la beauté des bâtiments coloniaux colorés. Le centre-ville, constellé de boutiques d’artisans, demeure étonnamment traditionnel. Chaque rue a sa spécialité : chaussures, bricolages, châles, etc. !
Nouvelle journée ! Nous découvrons Otavalo et son marché indigène. C’est un vrai défi lé de vêtements traditionnels qui se déroule devant nos yeux. Longue jupe sombre et chemise blanche brodée de fleurs pour les femmes. Pantalon blanc, poncho et chapeau de feutre pour les hommes. Olivia joue les paparazzis pendant que j’observe ces femmes au visage buriné par le soleil. Ce jour-là, Arnaud nous a réservé une activité aussi insolite que mystique : assister à une cérémonie d’Ayahuasca. Il me serait impossible de décrire en quelques mots ce que nous avons vu et ressenti. Cette expérience dépasse tout ce que j’ai pu voir. Et encore, nous n’étions que spectatrices !
En prendre plein les mirettes au cœur de l’Amazonie équatorienne
C’est parti pour l’aventure, la vraie (ou presque) ! L’Amazonie nous accueille à bras ouverts avec ses décors peuplés de singes et de papillons multicolores. Les toucans, les colibris et les perroquets poussent la chansonnette pour donner l’ambiance. L’émotion est à son comble. Notre écolodge fait office de paradis. Pour atteindre ce lieu, il nous a fallu embarquer sur un canoë motorisé et zigzaguer sur l’Amazone Au loin, nous apercevons un anaconda, ce qui arrache un cri de joie à Olivia, armée de son téléobjectif. Personnellement j’en ai encore la chair de poule !
Le lendemain, nous nous réveillons bercées par la douce mélodie de la pluie. Heureusement, le soleil pointe son nez quand nous sortons randonner dans la forêt. Notre guide nous invite à écouter le silence, si imposant, qui laisse peu à peu place à la cacophonie des insectes, des oiseaux et des singes hurleurs. Puis nous découvrons la magie des plantes médicinales. Plusieurs émotions se mêlent en moi : l’ensorcellement d’un lieu insolite, l’appréhension de ces bêtes qui grouillent autour de nous et l’excitation de vivre une expérience unique.
Nous partons rencontrer une famille indienne quechua Cette fois-ci, c’est Anastasia qui est aux anges. Elle qui passe son temps à dévorer des documentaires parlant d’ethnies lointaines, elle est ravie ! Pendant plusieurs heures, notre guide nous explique l’élaboration de la chicha, l’utilisation de la sarbacane et la vie quotidienne des Quechuas.
Saluer les neiges éternelles du volcan Chimborazo
Départ pour Baños ! Nous faisons une halte dans un atelier où l’on sculpte le balsa, arbre emblématique d’Amérique du Sud. Puis une seconde pour déguster du rhum local. Après quoi ce sont nos pupilles qui se régalent avec une succession de cascades dont le Pailon del Diablo et le Manto de la Novia. L’eau s’écrase en contrebas dans un rugissement irréel. Le clou du spectacle revient à la traversée en nacelle du canyon de Pastaza en tarabita. C’était tellement grisant !
Nous arrivons enfin à Baños, un village construit au pied d’un volcan et à l’embouchure d’une vallée verdoyante. C’est l’occasion de visiter un atelier de tagua, l’ivoire végétal. Et pour travailler le tagua, c’est tout un art ! J’en profite pour m’offrir une paire de boucles d’oreilles. Et puis, sur un coup de tête, nous décidons d’aller prendre LA photo souvenir parfaite sur la célèbre balançoire de la Casa del Arbol. Et là… Wow ! Cette sensation de décoller vers le ciel. Ce sentiment de liberté. C’était magique!
Le lendemain, nous redescendons sur terre pour crapahuter sur le volcan Chimborazo. Enfin… façon de parler puisque ledit volcan culmine à 6 310 mètres d’altitude ! Surnommé « Papa Chimborazo » par les Quechuas, il se distingue par sa mythologie passionnante. Là-bas, nous croisons quelques lamas et vigognes qui vivent sur ces terres arides. Et face à nous, dans les hauteurs du volcan : les neiges éternelles!
De Cuenca à Guayaquil
Aujourd’hui, nous empruntons la Nariz del Diablo, le train le plus célèbre d’Équateur. L’après-midi, place au patrimoine avec la visite du site archéologique d’Ingapirca, édifié par le peuple Cañari. Nous buvons littéralement les paroles de notre guide qui relate l’histoire de cette civilisation, les jeux d’alliances avec les Incas et l’importance de la lune et du soleil dans les croyances ancestrales. Direction Cuenca, la plus belle ville d’Équateur ! Sa réputation la précède, à juste titre. Comment ne pas tomber sous le charme de ses ruelles pavées et de ses maisons colorées ? De la Plaza de las Flores à la Calle Larga en passant le mirador de Turi, Cuenca nous envoûte ! À chaque coin de rue, les effluves des boulangeries viennent narguer nos narines. Notre guide nous fait faire un détour par une fabrique de chapeaux panama. Résultat : nous ressortons toutes un panama vissé sur la tête.
Avant de rejoindre Guayaquil, nous traversons le parc national de Cajas, perché à 4 000 mètres d’altitude. Des dizaines de lacs scintillent ici et là, parmi ces crêtes rocheuses ou ses étendues quasi désertiques. Les pipelettes que nous sommes gardent le silence, comme pour mieux apprécier ce décor insolite. Après l’effort, le réconfort, avec la visite d’une plantation de cacao et la dégustation d’un chocolat chaud.
Dernière Étape : Les Iles Galapagos
Je rêvais depuis si longtemps de découvrir ce paradis. Il faut dire que cette réserve naturelle abrite une faune endémique et une biodiversité incroyable. Nous commençons par le centre d’interprétation qui nous en apprend davantage sur la formation de l’archipel, l’arrivée de l’homme sur ces terres et la fragilité de cet écosystème. Et pour poursuivre cette journée très « découverte de la nature », nous partons faire une randonnée au Cerro Tijeretas pour y observer des nids de frégates et faire du snorkeling.
Pour clore ce voyage, nous passons la journée à la lagune El Junco, l’une des seules sources d’eau douce de l’archipel, à Puerto Chino et à La Loberia. Successivement, nous rencontrons les tortues géantes des Galápagos, des iguanes marins et des otaries dans un cadre onirique. J’aurais pu rester ici des heures à observer ces animaux vivre leur meilleure vie !
Ce que nous retiendrons de ce voyage en Équateur…
À l’heure où j’écris ses lignes, je trie les photos de notre voyage. La beauté des paysages me fait prendre conscience de la fragilité de la nature et de la nécessité d’en prendre soin. Je revois ces volcans indomptables, ces paysages arides et le sourire des Équatoriens. Je repense à nos fous rires et à ces moments privilégiés entre amies. Je rêve d’y revenir avec mes enfants ! Encore merci à notre Assistant Personnel Voyage pour son professionnalisme et ce périple mémorable.